Le peuple a tranché. Il n’a pas marché dans la manipulation. Il a voté en faveur d’un projet de rupture. Il a dit OUI à la renaissance d’une nation. Il a dit NON et plus jamais à une décennie noire, désagréable et intrigante.
Sur fond de constat amer, les mauvais souvenirs liés à cette étape de l’histoire de la Tunisie ne seront sans doute pas oubliés de sitôt. Ce qui y était préconisé n’a en effet jamais offert aux Tunisiens l’opportunité et le contexte dans lesquels ils pouvaient réellement se retrouver.
Certes, lorsque les dérives et les dépassements se succèdent, c’est la crédibilité et la fiabilité de tout un pays qui prennent un coup. Certes, les défaillances et les manquements tout le long des années qui ont suivi la révolution ont conduit la Tunisie à une phase de décomposition, dont l’issue était incertaine et surtout difficile à cerner. Certes que plutôt de continuer à polémiquer, certaines parties feraient mieux de se demander pourquoi elles ont échoué tout le long de la décennie noire, pourquoi elles ne sont plus suivies par la majorité écrasante des Tunisiens.
Mais il est nécessaire aujourd’hui de tourner la page et d’envisager l’avenir avec une nouvelle perception, de nouvelles priorités. La nouvelle étape impose l’impératif de retrouver les valeurs et les fondamentaux de la notion de travail, de rompre avec les mauvais choix, les nominations inappropriées, inadaptées et inadéquates. Faut-il rappeler à ce titre que les dérapages avaient commencé au moment où l’on s’était passé des compétences et des responsables les plus indiqués. En effet, à cause des opportunistes et des incompétents, la Tunisie avait perdu sa vocation et surtout l’un de ses plus importants leviers: la noblesse et la grandeur de la notion de travail.
C’est pourquoi elle a besoin aujourd’hui de la remise en question de toutes les parties prenantes, de mettre fin aux conflits inutiles et à cette tendance à jeter le discrédit sur l’autre, de chercher sa force dans la cohabitation plutôt que dans la division. D’ailleurs, l’acte de remise en question doit être avant tout un choix collectif.
La Tunisie aura fait un grand pas quand on verra les différentes parties concernées assumer le rôle qui leur incombe. Indépendamment du résultat du référendum, largement en faveur de la nouvelle Constitution, et quoi qu’on en dise et que l’on en pense, la classe politique est condamnée à travailler ensemble. La crise politique qui a longtemps perduré, est pleine de confusions et d’imbroglios et la situation a empiré à cause de multiples interférences. En tout cas, le spectacle n’a que trop duré…
Brahim
27 juillet 2022 à 14:11
Le référendum n’est, au fond, que le cap de fin d’une mascarade qui aura duré une année. Un certain constitutionnaliste M.Yadh Achour avait dit que la Constitution « ne donnait pas à manger »…. Détrompez -vous ! Il en sera ainsi si KS ne s’attelle pas à la tâche lui-même pour sortir le pays de la crise économique et sociale profonde et de grâce qu’il descende de son piédestal en sachant qu’il n’a pas le monopole du patriotisme et de la vertu. Qu’il se le dise !